ANVERS1996VALPARAÍSO

P. Príncipe

17 días

03

Marzo 1996

Lorsque nous sommes arrivés à Port-au-Prince, de nombreuses barques se sont approchées, des gens criaient demandant du travail pour aider à décharger.

J’étais très curieux de débarquer et de voir Haïti.

Je n’ai pas tenu une demi-heure à terre.

Je suis descendu du navire, j’ai marché quelques centaines de mètres et je suis arrivé devant un bâtiment en démolition, un groupe de personnes se disputait. Lorsqu’ils m’ont aperçu, ils m’ont insulté, me demandant sur un ton agressif pourquoi avaient-ils détruit le bâtiment. Je leur ai répondu que je n’en savais rien, que je n’étais pas d’ici, nous communiquions en français. Ils m’ont rétorqué que ce n’était pas vrai, que j’étais blanc, que je savais et que j’étais responsable de tout cela.

J’ai eu peur et je suis remonté à bord.

Le KRAKÓW II devait rester au port pendant 3 jours, déchargeant des planches de bois pour la construction.

Il a fallu que je reprenne mon courage à deux mains pour sortir de nouveau, cela m’a pris 24 heures.

Je suis redescendu et j’ai photographié au début avec un appareil photo jetable panoramique.

La pauvreté était extrême.

C’était la première fois que je me confrontais à une si grande détresse humaine, des gens vivant sur des décharges, des collines d’ordures, des mères et leur nouveau-né habitant sous une charrette.

Puis j’ai croisé une procession religieuse qui entrait dans une église, tous et toutes vêtus de blanc.

Nous étions si loin des images des Caraïbes qu’imaginait Irek.

Cuando íbamos llegando a Puerto Príncipe, se acercaron muchas embarcaciones a remos con gente gritando hacia arriba pidiendo trabajo para descargar.
Tenía mucha curiosidad por desembarcar y conocer Haití.
No duré media hora en tierra.
Bajé del buque, caminé un par de cuadras y llegué a un edificio que estaban destruyendo, donde se encontraba un grupo de personas discutiendo. Cuando me vieron, me increparon preguntándome con un tono agresivo, porqué habían destruido el edificio. Le dije que no sabía, que no era de aquí, hablábamos en francés. Me decían, hombres y mujeres, que no era cierto, que yo era blanco, sabía y era responsable de todo esto.
Me asusté y volví a bordo.
El KRAKÓW II se quedaría 3 días en el puerto, desembarcando planchas de maderas para construcción.
Tuve que recuperar valor para volver a salir, me demoré 24 horas. Volví a desembarcar y fotografié al comienzo con una cámara desechable panorámica.
La pobreza era muy dura.
Era la primera vez que me enfrentaba a gente viviendo en cerros de basura, madres con su hijo recién nacido viviendo debajo de una carreta.
Y luego me encontré con una procesión que entró en una iglesia, todas y todos vestían de blanco.
Estábamos muy lejos de las imágenes del Caribe que imaginó Irek.

Comencé este viaje escuchando la radio sincronizada a ondas francesas y luego durante varios días no pude escuchar nada hasta que la radio empezó a transmitir en español. Este mismo artefacto cambió de identidad durante el viaje.
J’ai commencé ce voyage en écoutant la radio synchronisée sur les ondes françaises puis pendant plusieurs jours, je n’ai pu rien capté jusqu’au moment où la radio s’est mise à émettre en espagnol. Ce même objet a donc changé d’identité au cours de ce voyage.

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